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[1972] Thick as a Brick - Jethro Tull


L'Histoire


Je prends cette nouvelle aventure très au sérieux, j'avais donc envie d'apporter - en plus de mon humble écoute - un peu d'Histoire. Je me suis donc plongée dans de gargantuesques recherches sur Jethro Tull et sur l'album concerné... recherches qui je dois bien dire, se sont souvent soldées sur un : "Wikipedia UK est quand même bien fourni, bordel !" mais le plaisir n'en était pas moindre !


Jethro Tull est donc un groupe britannique de la fin des années 60. Son membre le plus constant est son chanteur-flûtiste-guitariste-harmoniciste-saxophoniste-etciste Ian Anderson. Cet homme, à travers tout ce que j'ai pu lire sur lui, est le plus fou, le plus drôle, le plus extraordinaire des génies ! Il embarquera avec lui bien des musiciens mais Martin Barre (Guitare électrique), Jeffrey Hammond (Basse), John Evan (Clavier) et Barriemore Barlow (Batterie) ont fait un bon bout de chemin avec lui.

Pour la petite anecdote, depuis sa création le groupe changeait très fréquemment de nom. Et c'est le hasard qui a voulu que son nom définitif soit celui-ci. A l'entrée dans le studio, c'était le nom du moment ! Hé hé... Jethro Tull étant originellement un grand agronome Anglais du XVIIème.


L'album qui a eu le plus de succès dans la carrière du groupe - et que je chérie dans ma Vinylothèque - est Aqualung. Les critiques Rock de l'époque se sont évertués à vouloir en faire un album concept, ce qui a fortement déplu à Ian Anderson, qui a décidé de répliquer en créant "La Mère des Album concept". Je suis fan de ce bonhomme !  Le groupe a donc pondu un morceau de 41 min, car oui Thick as a Brick - encore vierge à mes oreilles impatientes - n'est en fait qu'un seul et même morceau ! Une parodie à l'humour Monthy Python des grands groupes Rock de l'époque (Yes ou Emerson, Lake and Palmer) qui sont particulièrement généreux en "Album concept". Jethro Tull ne se prend pas au sérieux et compte bien le faire savoir !


Le magazine Rolling Stone place cet Album en 7ième position des meilleurs albums de Rock Progressif de tous les temps. Ça envoie du lourd : "Whether or not Thick as a Brick is an isolated experiment, it's nice to know that someone in rock has ambitions beyond the four- or five-minute conventional track, and has the intelligence to carry out his intentions, in all their intricacy, with considerable grace." D.E.Ce fût écrit à l'époque et ça dit en gros : "Bordel, you did it !" Il est considéré comme le premier album de Rock prog de Jethro Tull.


Ma culture étant encore limitée, j'ai poussé le vice jusqu'à chercher la définition du Rock progressif :"Le rock progressif, souvent abrégé en rock prog ou prog, est un genre de musique rock ayant émergé à la fin des années 1960 au Royaume-Uni. Puisant dans une multiplicité de genres dont le jazz, le blues et la musique classique, il se révèle particulièrement élaboré au niveau de la technique instrumentale, de la composition, des textes ou encore des artworks. Il se distingue également par la longueur de ses morceaux, la promotion de l'album-concept et la volonté plus ou moins importante de s'éloigner du circuit commercial et de son formatage. Porté par des groupes comme Pink Floyd, Queen, Jethro Tull, King Crimson, Genesis, Emerson, Lake and Palmer ou Yes, sa popularité atteint son apogée dans les années 1970. Mais, progressivement boudé par la critique puis par le punk rock le jugeant prétentieux et trop intellectuel, il connaît une période de déclin dans les années 1980, alors qu'émergent le néo-prog et le metal progressif. Ce n'est que plus tard que le genre retrouvera un certain succès, sans jamais atteindre les sommets." Source : Wikipedia

Mon écoute


Voilà enfin le moment tant attendu ! J'ai acheté cet album dans un petit Cafe-Record de Philadelphie. Il faut dire que mon Papa ne tarissait pas d'éloge depuis tant d'années, qu'il fallait bien craquer un jour. Et en ce 24 septembre de l'an de grâce 2015, j'ai trouvé une édition originale en parfait état et à seulement 8 dollars (!), ça aurait été un crime de ne pas se ruer dessus !


Sortir Thick as a Brick de sa pochette, c'est déjà être un enfant émerveillé. La pochette s'avère être en fait un journal de plusieurs pages, contenant de "vrais" articles remplis de secrets, de jeux de mots et deci, delà des paroles de la chanson.

Je regrette que mon Anglais ne soit pas meilleur... J'apparenterais le plaisir de la lecture de cette petite merveille pour un Anglais à lire un pamphlet de Desproges pour un Francophone. C'est une jouissance intraduisible dont seul l'initié en savoure l'essence. Bref, je suis en extase devant l'objet.


Je place le vinyle sur la platine. Je m'attends presque à les voir jaillir... et c'est un peu ça ! J'entre alors dans un film musical. Il me faudra sans doute bien des écoutes pour en saisir toutes les saveurs. Mais à cette heure de découverte, je m'abandonne pleinement et je les suis, là où ils souhaitent me mener. Sans peur et sans ennui. Certains passages m'ont furtivement fait penser à The Who. Là encore, le cerveau n'a pas envie de décomposer ou analyser. Pas encore. Il est trop dans le ressenti pour l'instant.

Cet album est une pure merveille ! C'est une symphonie Rock. Chaque paragraphe est différent et pourtant jamais incohérent ou redondant. Tout a un sens. Tout est exécuté avec finesse et intelligence. Aussi bien sur l'aspect technique que sous l'angle écrit. Je suis bluffée... et surtout vraiment heureuse d'avoir ce petit trésor dans ma collection !


CurouStationment vôtre !

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